Avec le radar des prix de l'essence, le TCS aurait voulu répondre à un besoin croissant de ses membres et de l'ensemble de la population suisse, après que les prix des carburants aient atteint des sommets sans précédent dans tout le pays, conséquence directe de la guerre en Ukraine. L'application développée par le TCS en régie propre permet aux usagers de la route de trouver à tout moment la station-service la moins chère à proximité de chez eux. Selon lui, cela contribue à soulager financièrement des milliers de ménages privés dans une période de forte inflation.

Intelligence collective

Après un an depuis le lancement du radar des prix de l'essence, le TCS tire un bilan très positif, comme il l'écrit. "Plus de 1,2 million d'utilisateurs ont déjà utilisé l'outil pour consulter les prix à la pompe. Les prix sont saisis par plus de 38'000 contributeurs actifs, qui confirment ou corrigent chaque jour en moyenne environ 15'000 indications de prix pour les différents types de carburant dans les presque 4'000 stations-service enregistrées. Au total, près de cinq millions d'indications de prix ont donc été saisies dans le radar des prix de l'essence du TCS en seulement un an, ce qui garantit des données toujours actuelles".

Un an de radars de prix de l'essence du TCS - aperçu graphique

Un an de radars de prix de l'essence TCS.

Une contribution précieuse au bien commun

Le directeur général du TCS, Jürg Wittwer, se réjouit du succès du radar des prix de l'essence : "Notre souhait était de nous attaquer au problème du manque d'aperçu des prix de l'essence en Suisse et d'apporter un remède actif aux problèmes financiers de la population. Les chiffres confirment à quel point le besoin d'une telle solution était grand pour pouvoir faire le plein à moindre coût".

Forte fluctuation des prix en 2023

En 2023, 31 adaptations de prix des carburants ont été enregistrées dans toute la Suisse jusqu'en novembre. Au cours des dix dernières années, il y a eu en moyenne 25 adaptations par an. Selon le TCS, au début de l'année 2023, un litre de sans plomb 95 coûtait en moyenne 1,78 franc dans tout le pays, puis le prix a constamment augmenté pour atteindre 1,95 franc le litre fin août. Le prix du diesel, quant à lui, n'a jamais commencé l'année aussi haut qu'au début de 2023, avec 2,08 francs le litre. La différence de prix de 30 centimes par rapport au sans-plomb 95 s'expliquerait avant tout par la polyvalence du diesel. Il s'agit en effet d'un produit similaire au mazout. Ce dernier a souvent été utilisé l'hiver dernier pour remplacer le gaz naturel, alors rare et cher.

Facteurs de hausse des prix

Les éléments déterminants pour la formation des prix de l'essence et du diesel sont avant tout les cotations boursières sur le marché spot de Rotterdam, le rapport entre le dollar et le franc suisse et les tarifs de la navigation sur le Rhin. Des données économiques positives en provenance des Etats-Unis ou de la Chine, des tensions au Proche-Orient ou dans d'autres pays producteurs de pétrole, des réductions des quantités produites par les pays de l'OPEP, des perturbations dans les chaînes d'approvisionnement dues à des influences géopolitiques, des grèves dans le secteur pétrolier ou des basses eaux dans le Rhin feraient grimper les prix des carburants.

Facteurs de baisse des prix

D'autre part, de mauvaises données conjoncturelles en provenance des États-Unis ou de la Chine et une baisse de la demande qui en résulte, la perspective d'une augmentation des volumes de production, l'amélioration des chaînes d'approvisionnement après une perturbation, une offre excédentaire sur le marché, un recul de la demande en provenance des pays industrialisés ou la crainte d'une baisse des prix peuvent entraîner une baisse des prix des carburants.

Composition des prix des carburants. Source : TCS